samedi 28 septembre 2013

BOLIVIE - COPACABANA - LA PAZ - SUCRE - LE SALAR D'UYUNI - LE SUD LIPEZ

A tout ce qui se demandait où était passé les BEQUET 
voici enfin la suite de l’aventure !!



Bienvenido a Bolivia !

Pays plurinational, pays des bloqueos…

On confirme !





Jeudi 5 septembre 2013
Fin d’après-midi nous passons la frontière bolivienne par le village de Kasani. Une simple chaîne en travers de la route fait office de barrière entre le Pérou et la Bolivie (on descend du bus et on remonte 200m après en passant la frontière à pieds..)
Arrivée à Copacabana au bord du lac Titicaca (3 840 m d’altitude), nous logerons dans un hôtel qui surplombe la baie : « La Cupula ». Nous recommandons fortement les lieux pour les personnes qui feront une halte dans cette ville, c’est idéal pour charger les batteries avant de s’enfoncer dans la Bolivie.
La ville abrite la patronne de la Bolivie, la vierge de Copacabana.

Vendredi 6, samedi 7 et dimanche 8 septembre 2013
Nous nous émergeons dans la vie locale à travers le petit marché du centre. Difficile de savoir si le prix donné (car pas d’affichage) est le prix réel ou simplement parce que nous sommes des touristes, allez savoir ???
Les conditions sont idéales pour faciliter le travail scolaire, soleil, hamac et un cadre paisible.
Nous ressentons réellement la magie du lieu.
Pendant la période Inca, Copacabana était un sanctuaire consacré au dieu Soleil et aux fondateurs de l’empire Inca (Manko Kapac et Mama Okllo). Lors de la colonisation, les Espagnols choisirent la péninsule comme centre politique et religieux.
Côté cuisine, la truite est à l’honneur (sauvage s’il vous plaît !). On peut la déguster dans une des baraques le long de la plage. Il ne faut pas manquer de goûter aux pasancayas, sorte de pop corn sucré géant, grande spécialité du coin. On s’essaye également à la cuisine de rue : les anticuchos (brochettes de cœur de bœuf) ou hamburger.
Le coût de la vie en Bolivie rend la vie belle au petit budget. En effet pour la valeur de 5 euros, on peut manger à 5.

Le coucher de soleil peut s’apprécier en haut de la colline du Calvairo. En effet le panorama est exceptionnel !
L’ascension se fait à travers des rochers sacrés, un chemin de croix, mélange étrange de cultes païen et religieux. En poursuivant la montée, on arrive sur un plateau, juste avant le sommet, on trouve des échopes vendant des miniatures diverses (voitures, argent, maisons…). On les achète pour les faire ch’allar ???
Ce rite populaire est censé assurer, dans l’avenir la possession de ces objets, c’est fou non !
Notre récompense quant à nous sera vraiment la vue !
Dimanche matin, c’est dur de faire les sacs tellement on a apprécié cet endroit. Quand faut y aller faut y aller !
Avant de prendre le bus, nous faisons un détour sur la place principale « 2 de febrero » ou une messe est donnée en la basilique Virgen de la Candelaria.
La place grouille de monde, d’étals très colorés. Des voitures bardées de façon « très kitchissimes », sont bénis par un prêtre, quelle ambiance !
13h30, le bus démarre, direction la Paz. Au cours du voyage, nous ferons un arrêt pour une traversée en bac à Tiquina (grand moment !)



Nous arrivons sur la Paz par Alto, ville bruyante, pluriéthnique. Elle semble aussi être un chantier permanant et l’envie d’y séjourner ne nous traverse pas l’esprit.
La Paz est la capitale de la Bolivie, ville sans dessus, dessous ! (les bas quartiers sont en haut et le plus huppée sont en bas, c’est le monde à l’envers).
L’hôtel Républica nous accueille pour 3 nuits. Heureusement que nous avons bien profité à Copocabana. Voyons le point très positif de cet hôtel qui est sa situation géographique.

Lundi 9 et mardi 10 septembre 2013
Démarrage plutôt tranquille, nous prenons la direction du centre ville et du fameux marché des « brujas » (sorcières). On les reconnaît avec leur bonnet haut de forme et à l’entrée de leur boutique, sont suspendus des fœtus de lamas séchés, ça peut surprendre !
En effet, on enterre un fœtus de la lama sous chaque nouvelle construction, à chacun sa façon de pendre la crémaillère…
Au centre de la Paz, on voit bien l’empreinte hispanique avec ses vieilles bâtisses coloniales et ses superbes balcons. Nous poursuivons notre balade dans la superbe calle Jaén, une des rues du vieux quartier colonial ou se trouve une partie des musées les plus intéressants à visiter. Nous ne ferons que celui des instruments musicaux. Il s’agit d’une collection privée extrêmement bien pourvue et très ludique (mise à disposition d’instruments plus farfelu les uns que les autres). De plus, nous aurons l’avantage et le privilège de saluer le propriétaire des lieux : « el Maestro Ernesto Cavour Amayo grand joueur de charango (instrument à corde sud-américaine, la petite cousine de la guitare).  
Plaza Murillo en fin de journée, nous assistons à une pseudo relève de la garde devant le palacio de gobernio (palais présidentiel).

Mercredi 11 septembre 2013
Dernier jour sur la Paz, objectif : vallée de la Luna coincée entre deux cuvettes à 12 kms de la Paz, c’est un canyon dont les eaux ont érodé la roche friable en centaines de cheminées de fées et pitons filiformes, c’est lunaire !
Retour sur la Paz en fin milieu d’après midi où se joue un match qualificatif pour la coupe du monde 2014 : BOLIVIE/EQUATEUR.
La ville est en effervescence.
De note côté, dernier balade avant de prendre un taxi pour le terminal de bus, du moins c’est ce qui était prévu !!!
Sauf que ça ne c’est pas passé exactement comme ça ! Eh oui l’hôtel avait juste oublié de nous appeler un taxi et l’heure avançant nous avons décidé de nous débrouiller par nos propres moyens.
18h45, nous interpelons un taxi dans la rue. Le trajet jusqu’au bus qui doit partir à 19h30 n’est que de 12 minutes sans bouchon. Hors, il y a juste un petit problème, c’est la fin du match de footchball!!!
Le chauffeur est plutôt optimiste, nous non ! l’heure de départ approche !
Stéphane et Agathe décident de finir à pied afin de prévenir de notre éventuel retard, c’est chaud !
Après avoir bien avoir transpiré et essuyer quelques pleurs (le bus partait sans maman qui était allée chercher le dîner avec l’accord d’une dame mais pas du chauffeur, là papa s’est fâché…), nous partirons direction Sucre pour 12 heures de bus.

Jeudi 12 septembre 2013
Nuit assez agitée. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir pris une compagnie sûre !
Tout d’abord, la veille, il a été très difficile de quitter Alto puis enfin tout semblait annoncer une nuit tranquille, un incident mécanique à n4 heure du mat en a décidé autrement : la courroie de distribution.
Un chauffeur de bus bolivien ne renonce pas pour autant. Dépannage de bric et de broc, nous voilà reparti !
6h30, alors que nous venons de passé Potosi et que nous sommes à 3 heures de Sucre, nous découvrons enfin un des charmes du pays : les bloqueos.
Une file de bus est arrêtée le long de la route. On ne connaît pas l’origine et surtout la durée.
Première info, il paraîtrait que ce sont des étudiants ??? Au final ce sont les mineurs qui veulent une route directe pour aller à la mine…
Toujours est-il que nous sommes bloqués. Deux solutions s’offrent à nous : rester dans le bus et attendre, ou dépasser le blocage et prendre un taxi ou collectivo.
Nous opterons pour la deuxième. Chargés de nos sacs (80kgs mais 2 sacs sur 7 avec roulettes, ouf !..), nous marchons 1H15 dans l’espoir de trouver une voiture l’autre côté du barrage.
Ça y est nous sommes enfin à Sucre. De plus, nous logeons chez Monsieur le Consul, s’il vous plaît !


Ville au quatre noms : La Plata, Charcas, Chuquisaca, Ciudad Blanca de América. Berceau des luttes révolutionnaires qui ont mené à l'indépendance de la Bolivie. Cette ville aux murs blancs a été préservée de la construction anarchique et est classée patrimoine de l’UNESCO.



Retrouvaille au mercado central avec Lamama et Marouan, jeune couple marocain fort sympathique avec qui nous avions partagé la croisière sur le lac Titiaca.
Ce voyage est riche de rencontres et de partages.
Nous terminerons la journée par la visite du musée ethnique ASUR - Textil Etnográfico y Folklore. Cette fondation anthropologique permet de découvrir ou redecouvrir les techniques ancestrales. En effet, ASUR travaille auprès des communautés ethniques jalq’a et Tarabuco pour préserver et maintenir les techniques ancestrales de tissage.
Il en est de même pour les paysans ch’uta pour la céramique (Pour plus d’informations : http://www.bolivianet.com/azur/museofr.htm).



Vendredi 14 et samedi 15 septembre 2013
Nous sommes extrêmement privilégiés puisque Sucre et sa région rend hommage sur la première quinzaine de septembre à la Vierge de Guadalupe (patronne de la ville). Les fidèles lui rendent grâce lors de la procession qui a lieu le 2 septembre puis un festival de danses et de musiques se déroule sur le dernier week-end. Premier jour, ceux sont les écoles (unité scolaire, collège…) qui défilent puis le lendemain, ceux sont les groupes folkloriques des villes de la région qui prennent le relais (Tarabuco, Potosi, Oruro..).
On sent l’engagement de chaque personne, sa fierté et de partager sa culture.

Dimanche 16 septembre 2013
Marché de Tarabuco à 65 kms de Sucre. Le village est réputé par son marché dominical haut en couleur, ses pigments, son troc et sa diversité ethnique. Nous déjeunerons très local au cœur du marché, difficile de se fondre !

Lundi 17 et mardi 18 septembre 2013
On prend presque les mêmes et on recommence !
Les semaines se suivent et se ressemblent finalement puisqu’un bloqueo est annoncé à nouveau à Potosi. Nous avions prévu de quitter Sucre mercredi pour rejoindre Unuyni.
On ne connaît pas la durée de la grève mais cette fois-ci, nous connaissons la raison : contestation dans le recensement des villages autour de Potosi. Comme il y a un lien avec le calcul des impôts, forcément certains villages demandent le recomptage de ses habitants.
Nous allons donc prendre notre mal en patience. Après une matinée studieuse, la famille se divise en deux : un groupe par la direction du parc Cretacio qui se trouve à 5 kms de Sucre. C’est une sorte de Jurassik park pour le plus grand plaisir des amateurs de la préhistoire version junior.
L’autre groupe par la direction de la place 25 de mayo pour se rendre à la casa de la libertad. Cet ancien monastère jésuite est la mémoire de l’histoire bolivienne.
Ce musée est un des plus importants de la Bolivie.
Un hommage est rendu aux héros qui ont participé à l’indépendance du pays comme Simon Bolivar et l’héroïne national Juana Azuduy de Padilla.


Mercredi 19 septembre 2013
Journée tranquille car Alice un peu malade. Nous restons à la villa Francesa et partageons cette quiétude avec les hôtes de ce lieu : Jérémy, Mélanie et Juan-Carlos.
Difficile parfois de se concentrer sur le plan scolaire quand il y a autour de soi tant de sollicitation.

Jeudi 20 septembre 2013
Ça y est nous pourrons partir demain, la grève est enfin terminée. Dernière matinée à Sucre. Celle-ci sera dédiée à la visite des ateliers d’une fabrique de Chapeaux de feutre. Créé en 1850, elle emploie 150 salariés. la laine utilisée provient à 60 % de la Bolivie et le reste de l’Argentine. Nous apprenons qu’il faut une journée pour faire un chapeau. Il sort 450 chapeaux des ateliers par jour. Les différentes étapes restent manuelles. Le marché est principalement sud-américain.
Ultime balade dans les rues de Charcas. Nous ferons un p’tit tour au mercado Negro, marché de vêtements ou le fil d’ariane est recommandé pour éviter de se perdre.

Vendredi 21 septembre 2013
En route pour une journée de bus en direction d’Uyuni ou le salar nous attend, tranquilo !
Arrivée à Uyuni, la 1ère impression sera de rentrer dans le décor d’un film de Sergio Leone. La ville n’a rien pour elle, ce n’est qu’un point de départ pour un treck dans le salar.
Moulte agences sont à nos services et nous devons aussi trouver un hôtel. Notre choix sera guidé par le routard et nous ne regretterons pas.

Samedi 22 septembre 2013 & dimanche 23 septembre 2013

Départ avec Tito, notre guide et responsable de l’agence, en 4*4, Mélanie et Jérémy nos voisins de Sucre sont également du voyage.
Nous manquons de superlatif pour décrire ce que nous voyons. Nous nous rendons dans un des plus grands déserts de sel du monde. Première halte le cimetière des trains. Ce lieu est la mémoire du passé glorieux de la Bolivie à l’époque de l’ère industrielle. Nous poursuivons pas Colchani, village ou  l’on extrait le sel dans le salar. Tito est multi casquettes, rien ne l’arrête (chauffeur, mécanicien, cuisinier, guide). Au lieu de nous débarquer sur l’île d’Incahuasi haut lieu touristique, il nous laisse sur l’île Tia-Tia (avec le même relief qu’Incahuasi), seul avec l’impression que le salar nous appartient, quel luxe ! Nous passerons la nuit dans un hôtel de sel à Chuvica.
Le lendemain, nous reprenons dès 7h30 direction le salar de Chiguana en passant devant le volcan Ollague (5 865 m d’altitude). Nous traversons sans nous arrêter le village de San Juan pour visiter les lagunes de Canapa, Hédionda, Chiarkaka et Honda. La faune et la flore déploient ses plus beaux atouts : colonies de flamants roses de Bolivie, Chili et Saint-James, arbre de pierre sculpté par le vent et la pluie. La laguna Colorada sera la dernière de la journée.
Dernière nuit très fraîche et dernier jour de l’aventure dans le Sud-Lipez, nous sommes bien montés en altitude et la température a bien baissé  (5200m d’altitude et -10°).





Lundi 24 septembre 2013
Réveil plus que matinal, 5h30 ! qui a dit que nous étions en vacances ?
Nous partons nous réchauffer auprès des geysers de Sol de Manana (prononcé Magnana), une heure après ce sera les eaux chaudes dans la laguna Challviri.
Attention au chaud/froid, ça peut surprendre !
Après Challviri nous traversons la plaine rebaptisée « désert de Salvador Dali » en rappel d’une de ses peintures surréalistes.
Nous clôturerons en beauté par la laguna verde et blanca à 4 500 m. Derrière se dresse le volcan Lincancabur (5 917 m d’altitude) qui sépare la Bolivie du Chili.
Tito nous laissera au poste de contrôle bolivien où un bus nous attend pour aller à San Pedro de Atacama (Chili).

La Bolivie nous a vraiment séduit tant par les gens que par ses paysages mais aussi par sa nourriture. 

7 commentaires:

  1. Ah enfin des news ! On adore toujours autant regarder votre blog ça fait rêver le dimanche soir. Manon demande si vous avez dormi dans les hamacs qu'on voit sur photos à la Paz je crois. Elle aimerait bein dormir dans un hamac elle aussi (ça c'est encore possible à la maison ya plus qu'à l'installer ...). Bisous de Manon et carine + les autres Colombels qui sont occupés ailleurs pour le moment.

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  2. Super, bon tant mieux tout se passe toujours bien. On a l'impression que vous ne voyez pas le temps passer ce qui n'est pas surprenant vu la multitudes de paysages à découvrir et de lieux à visiter. A bientôt pour la suite de vos aventures.
    On pense à vous, grosses bises de la famille Istria

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  3. Eh bien en 1 mois et demi vous n'avez pas chomé, merci pour ces belles photos et tous ces commentaires.
    J'attends la suite avec impatience...
    Bonne continuation
    Pascal S

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  4. Quel bonheur de partager votre voyage à travers ce blog, qui prend magnifiquement vie à travers les témoignages et photos que vous lui apportez.
    Nous sommes vraiment très heureux pour vous que tout se passe bien. Je pense qu'on ne peut imaginer ce que vous devez ressentir, découvrir et partager au quotidien.
    Dans l'attente des prochaines nouvelles...
    On vous embrasse fort

    Sandra et Olivier

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  5. Que de très belles photos et commentaires très agréable à lire. Tout cela nous fait voyager en même temps que vous. Franck s'en régale, et moi aussi. Une bouffée de liberté, d'espace, de découvertes, merci encore...
    Sandrine et Franck

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  6. Salut vous avez l'air super heureux!!! Quelle chance de faire le tour du monde. Tu as bien raison on a qu'une vie....
    le blog est super. Zaharia
    PS: Laetitia m'a donné ton blog quand je suis passée au bureau
    Bonne continuation

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  7. Chère Bequetfamily
    Je viens de lire votre commentaire sur le Salar et Tito (vous me l'avez déjà recommandé à Santiago).
    Et je viens de consulter Tripadvisor et Tito.... Olalala! Vous avez eu de la chance comparé aux commentaires publiés... Est-ce que vous avez une idée pourquoi les opinions sont tant opposéés?

    De plus, je pense que je veux faire exactement votre voyage mais à l'enverse (de Iguazu à La Paz) - sans louer de voiture comme je voyage seule... Si vous avez encore des recommendation pour ce "sector" (et si vous trouvez le temps de me les transmettre), je serais très contente!
    lachappelle@hispeed.ch
    Merci à l'avance y saludos
    Simone

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